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“Destins croisés”, une chanson qui dénonce la fourrure pour “Vire Ta Capuche”


Notre campagne “Vire Ta Capuche” est à nouveau mise à l’honneur dans le cadre d’une collaboration musicale entre deux artistes au contraste saisissant : RES Turner, rappeur champion du monde d’impro (2013 et 2015) et Stéphanie Valentin, artiste multi-talents (pianiste, violoniste, chanteuse, illustratrice).

“Destins croisés” est une chanson émouvante, poignante, sur le drame de la fourrure, encouragé chaque année souvent anodinement par des milliers de personnes. En effet, l’achat d’une veste à capuche ou autre accessoire bordé de fourrure est un geste a priori banal qui dissimule en réalité des conséquences funestes.

Cette oeuvre musicale tisse ainsi le lien entre “Lui”, humain, père modèle adorant les animaux, et “Elle”, animal, mère reproductrice enfermée à vie dans l’ombre froide de sa cage, et dont les portées successives seront destinées à l’industrie de la fourrure animale.

Cette chanson se veut comme un message d’humanisme : ne perdons jamais de vue que des animaux sont tourmentés à chaque instant et, par un usage conscient et responsable de notre porte-monnaie, nous pouvons mettre un terme à ces horreurs.

~~~~~~~~~~~~~~~~ Les paroles sont collées à la fin de cet article ~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Vous avez manqué notre vidéo “Vire Ta Capuche” avec Rémi Gaillard, Georgia Horackova et Grégory Guillotin ? Retrouvez-la ici :

PAROLES "Destins croisés" (Texte écrit par Res Turner) :

LUI, jeune homme de banlieue parisienne, dans la fleur de l'âge,

il a du cœur ce gars, profite d'la vie, il sait que fleur se fane.

Il aime sortir, les fringues, la mode le fascine,

n'aime pas trop la violence, le sang, les guerres, les armes, le racisme.

ELLE, différente, dira-t-on, à des milliers d'kilomètres de lui,

a vécu toute sa vie dans la pénombre, des journées pleines de nuit,

n'a d'horizon que la noirceur de son habitat,

belle même quand elle se languit malgré la peur en guise de maquillage.

Sympathique, agréable, ça c'est c'que les gens disent de LUI,

ils décrivent les signes d'une sage enfance, rarement d'bêtises depuis.

Il a deux chats, l'un s'appelle Thor l'autre Paquito,

ainsi qu'un gentil chien, comme il le dit, LUI, adore les animaux.

Triste à en mourir, dépressive, ça c'est c'qu'on ne dit pas d'ELLE,

cachée derrière l'indifférence générale, on la méprise à peine...

Une vie pareille...

Si bien que je me demande mais, a-t-elle même encore l'cœur qui bat à l'heure où j'vous décris sa peine ?

LUI, vit confortable, petite zone pavillonnaire,

heureux, entouré d'sa famille, où rode un calme papillonesque.

D'un côté, «La vie au vert», l'Italie, c'est c'qu'il s'était dit,

il y repense sourire aux lèvres, sur cette belle île citadine.

ELLE, vit en cage, au milieu des hurlements d'ses semblables,

cadre extrêmement sale, l'odeur d'excréments et de sang plane.

Des corps sans âme, blessure faciale et plusieurs infections,

souffrance devenue banale, le regard cherchant une trace d'affection.

LUI, a une petite fille de 8 ans, qu'on dit adorable,

papa aimant, s'extasiant d'la voir chanter à la chorale.

Père adorateur, la protège, honorable,

quand le mauvais temps la menace, LUI, est son plus bel anorak.

ELLE, avait trois filles, un fils, tous morts assassinés,

enceinte encore en ce moment, le futur ne s'annonce vraiment pas rassurant,

puis merde ! 4 vers ce n'est pas assez pour ressasser cette affaire,

je me permets l'triple pour un flashback, j'ouvre le passé :

C'était une froide matinée, ses enfants dans une cage voisine,

un homme d'une forte carrure, apparut, plane alors une aura assassine,

s'empara, d'son fils, et bien qu'la tâche sembla rude,

vêtu d'sa parure de sang, sans parler, l'entacha d'son vice.

Écrasement de la nuque ! Pendaison ! Arrachage de la peau !

Il hurle intérieurement, sortant d'sa bouche le sang vient remplacer les maux,

encore conscient quand sa face vient embrasser le sol,

le corps à vif, vision d'horreur à t'en glacer les os.

(Respiration difficile)

Balancé dans un local encrassé,

respire encore, tremblotant sur les corps sans vie d'ses semblables entassés.

Il souffre, comme si tout son être brûlait, est-ce l'enfer !?

Souffre jusqu'à son dernier souffle, le diable reste en scène...

Jusqu'à son dernier souffle, le diable reste en scène... Il reste en scène... Il reste en scène...

LUI, est loin d'tout ça, emmène sa fille faire les boutiques.

Manteau à capuche, perles et bottines, et puis quelques broutilles.

ELLE, est toujours dans sa cage, aussi terne et croupie,

ne veut plus vivre, rêve de mourir, quitter enfin cette aigre routine.

À première vue entre ELLE et LUI aucun rapport,

mais le diable est souvent bien déguisé quand il frappe à ta porte.

LUI, acheta c'manteau à sa fille, mélange de peau et d'tissu,

la fourrure ornant sa capuche n'est d'autre d'ELLE, que sa progéniture.

LUI, qui cache les yeux d'sa fille quand à la télé la violence rôde,

lui fait pourtant manger la mort et porter l'horreur sur son dos.

Puis... Tout ça pour quoi ? Non... Tout ça pour ça ?!!

Pour être à la mode ou pour l'plaisir gustatif, tout ça pour ça ?!

Leurs fourrures ne nous appartiennent pas, leurs vies non plus,

leur chair, leur lait, leurs œufs, leurs foies, leurs fils, leurs filles non plus !

De quel droit, on fait naître, pour tuer des individus ?

Dépêche-toi de commencer à comprendre, car leur souffrance n'en finit plus.

On finance, des décès par millions, chaque seconde des milliers décèdent,

on oublie que l'effet papillon a vite fait de briser des ailes.

Résolutions, nouvelle année, t'esquissais tes vœux hier.

Révolution, vire ta capuche, profites-en pour virer tes œillères.

Profites-en pour virer tes œillères...

T'avançais sans lumière, tu peux maintenant rouvrir les yeux...

Dans les deux sens du terme... Dans les deux sens du terme...

Dans les deux sens du terme.


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